Jean-Luc GUIGNERY est un des nombreux talents de notre ville de Terres-de-Caux. Ce fauvillais de coeur restaure avec passion des véhicules anciens depuis presque 30 ans ! Nous avons tenu à lui rendre visite et le mettre à l'honneur du dernier magazine de Terres-de-Caux, car il a de l'or dans les mains !
Pouvez-vous vous présenter ?
J’ai 66 ans, j’ai toujours été passionné d’automobile. Je suis originaire de Fauville et ça fait 25 ans que je restaure des voitures. J’ai un bac F1 en mécanique générale et un CAP de dessin industriel.
Comment vous êtes-vous passionné pour la restauration de véhicule ?
Je suis tombé dedans quand j’étais petit. J’habitais à côté du garage Thibaut et j’ai toujours eu les mains dans le cambouis. J’ai acheté ma première «traction» quand j’en ai eu les moyens. C’était une Citroën 11b de 1956 que j’ai restaurée entièrement. Puis j’en ai restauré une deuxième, et plus je restaurais, plus je remontais dans le temps vers les origines de l’automobile jusqu’à ma dernière qui est une Peugeot de 1905.
Quelles compétences faut-il pour restaurer des véhicules ?
Avant tout, c’est la passion qui m’anime et c’est le plus important. Il faut des qualités d’observations, de recherche, d’obstination. Et puis il faut toucher à tout : la mécanique, la carrosserie, le travail du bois, du métal, savoir utiliser des machines-outils, refaire des plans, etc. L’éventail des compétences est large.
Combien de véhicules avez-vous restauré ?
J’en ai personnellement restauré 5. Mais nous travaillons beaucoup en réseau, entre amis, et donc chacun contribue à la restauration des voitures des autres passionnés. J’ai donc dû travailler sur une vingtaine de véhicules.
Quelles sont les étapes d'une restauration ?
Tout d’abord il faut authentifier le véhicule avec les numéros de série pour être sûr que tout est d’origine. Une fois la voiture dans le garage, il faut tourner autour pour l’observer, la prendre en photo pendant plusieurs semaines pour la mémoriser avant de commencer le démontage. Quand elle est désossée on restaure d’abord le châssis, puis les trains de roue, les freins. On attaque la restauration du moteur. Nous pouvons alors entamer le travail sur la carrosserie, les accessoires comme les phares, la sellerie. Une fois terminé, il faut réussir à obtenir une carte grise pour le véhicule.
Quelle est la voiture dont vous êtes le plus fier ?
Je suis fier de toutes, mais si je devais en choisir une, ce serait la dernière : la Peugeot Phaéton de 1905, car c’est celle qui se rapproche le plus de l’origine de l’automobile.
Quelle sera votre prochaine réalisation ?
Je réfléchis à restaurer une voiture De Dion Bouton.
Que représente Terres-de-caux pour vous ?
C’est ma ville de coeur, je suis un Fauvillais pur jus, toute ma vie est ici, c’est mon pays !